Ramadan, Ayrault bashing et mariage gay : les petites phrases de la semaine

« Amateurisme », « noviciat » : les critiques fusent depuis quelques jours contre le gouvernement et le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Suite à sa gaffe sur les ondes de France Inter, où il a anticipé la décision du Conseil constitutionnel sur l’annulation de la loi sur le logement social, ce dernier subit le feu nourri de l’opposition, qui accumule les qualificatifs méprisants : « gigantesque bévue », « absolument scandaleux », « une faute de plus »… Face à cette salve ininterrompue d’accusations, le pourtant très tempéré Premier ministre s’est finalement énervé : « Les chroniques quotidiennes de démolition, ça ne m'intéresse pas ! » Reste à savoir s’il a suffisamment élevé la voix pour mettre fin au « Ayrault bashing » qui fait rage ces temps-ci… 

Le duel de la semaine a réuni jeudi soir sur le plateau de « Des paroles et des actes » les deux prétendants à la tête de l’UMP. Et alors que François Fillon et Jean-François Copé se disputent la place, les rangs du parti choisissent leur candidat. Pour François Baroin, ancien ministre de l'Économie, le choix est fait. « J'ai une autre ambition pour l'UMP que "petits blancs, pendant le ramadan, restez chez vous" », déclare-t-il, critiquant ouvertement M. Copé qui a soulevé la polémique en racontant que des « voyous » arrachaient les pains au chocolat d'enfants pendant le ramadan. Baroin 1-Copé 0.

En plein débat sur le mariage homosexuel, chacun s’en donne à cœur joie, défendant ses arguments à coups de petites phrases bien senties. Cette semaine, c’est Nadine Morano qui s’est démarquée, avec un petit tweet assassin destiné à François Hollande : « Pour quelqu'un qui n'a jamais passé la bague au doigt, Hollande (est) pressé de mettre en place le mariage pour tous : ne cherchez pas, diversion », lâche-t-elle. Pique qui semble plaire à l’ancienne ministre, puisqu’elle s’en servira plusieurs fois dans la semaine pour attaquer la gauche.

La porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem n’a pas sa langue dans sa poche, surtout lorsqu’il s’agit de dénoncer la droitisaton de l’UMP. À un journaliste de France 2 qui lui demande s’il est ressorti un vainqueur du face-à face Copé/Fillon jeudi soir, la ministre n’a pas hésité : « Oui, Marine Le Pen. Marine Le Pen, sous les fenêtres de laquelle Jean-François Copé n'a cessé d'entraîner François Fillon, qui s'est laissé faire ».

C’est la petite phrase qui frôle le glamour de la semaine. Alors que les relations entre François Hollande et Ségolène Royal sont loin d’être au beau fixe et que Valérie Trierweiler veille jalousement au grain, le chef de l’État a laissé échapper un compliment qui ne doit pas ravir cette dernière. Lors du dîner des « anciens collaborateurs de l’Élysée » (sous François Mitterrand), il a ainsi commenté, voyant Ségolène Royal s’éloigner : « Vous avez vu comme elle est belle, Ségolène… »

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