Émile Louis a 15 ans. Il commet son premier crime avec l’incendie d’une grange, et est envoyé en maison de redressement pendant deux ans, où il sera violé par un éducateur. Né à Pontigny (Yonne) de parents inconnus, le petit garçon a grandi au milieu d’autres enfants de la DDASS puis dans une famille d’accueil. Sa jeunesse l’expose particulièrement et concrètement à la mort. Il est élevé par un maçon fossoyeur et par une femme froide et autoritaire. À 17 ans, il s’engage dans la légion étrangère, participe à la guerre d’Indochine, où il est affecté au rapatriement des corps des soldats tués.
En 1981, Émile Louis est mis en examen pour le meurtre de Sylvianne Lesage, une jeune femme confiée à sa compagne, Gilberte Binoche Lemérorel. Il sera finalement relaxé, mais avoue en 1983 des attouchements sur des mineurs de moins de 15 ans et est condamné à 4 ans de prison.
Installé depuis quelques années dans le Var, à Draguignan, Émile Louis a trouvé un emploi dans une maison de pompes funèbres. Il est condamné à 5 ans de prison pour des attouchements sur des fillettes âgées de 9 à 11 ans.
Émile Louis est condamné à 20 ans de réclusion par le tribunal de Draguignan pour « viols avec torture, actes de barbarie, et agressions sexuelles aggravées » sur sa seconde épouse, Chantal Paradis, et sur la fille de celle-ci, Karine, entre 1992 et 1995.
Le « pervers pépère », comme le surnomme l’avocat des parties civiles au procès, est condamné à la prison à perpétuité, pour les meurtres avoués de sept jeunes filles entre 1977 et 1979, dans l’Yonne, alors qu’il occupait divers emplois dont celui de chauffeur de bus pour handicapés. Seuls deux corps sur les sept victimes reconnues d’Émile Louis ont été retrouvés. La procédure avait été déclenchée avec une première plainte en 1996.