Quelques jours après la promulgation du projet de loi rejetant le droit à l'avortement en Espagne, plusieurs pays se sont indignés de la décision prise par le gouvernement de Mariano Rajoy et de son ministre de la Justice Alberto Ruiz Gallardon. Un retour en arrière pour beaucoup mais surtout une entrave aux libertés des femmes. En Europe, la plupart des pays ont légalisé ce droit à l'avortement. Seuls Malte et Andorre l'ont interdit formellement. En Irlande, l'avortement est permis que si la vie de la femme est mise en danger.
En Finlande, au Royaume Uni, en Espagne, à Chypre et en Pologne, l'avortement n'est permis que selon certains critères. En Espagne par exemple, l'avortement n'est autorisé que si la femme a subi un viol ou si sa santé physique ou psychique est mise en danger. Cette décision doit être prise par deux médecins indépendants. Au Royaume-Uni et à Chypre, l'avortement est autorisé que selon quatre critères: viol, malformation du foetus, risque pour la santé de la femme et pour des causes économiques et sociales.
Dans le reste des pays de l'Union européenne, il n'y a pas de restrictions pour pouvoir avorter. La seule chose qui varie selon les pays est la date limite pour avorter. Ainsi, au Portugal, en Slovénie et en Turquie l'avortement est autorisé jusqu'à dix semaines de grossesse. A l'inverse, en Hongrie et en Suède (18 semaines) et en Hollande, 24 semaines, les femmes peuvent avorter plus tard. En France, l'avortement est permis jusqu'à 14 semaines.