Deux femmes se sont retrouvées devant le tribunal d'instance de Meaux (Seine-et-Marne) ce jeudi matin, après s’être fait verbaliser le 5 mai dernier, pour avoir porté le voile intégral en public. La loi française interdisant le port du niqab ou de la burqa dans les lieux publics est entrée en vigueur au mois d’avril dernier. Le ministère public a requis, comme le stipule la loi, une amende de 150 euros et un stage de citoyenneté pour chacune d'entre elles, tandis que leur avocat Gilles Devers, a plaidé la relaxe. « La question est de savoir s'il y a une référence européenne qui se place au-dessus de la loi comme pour la garde à vue. Oui, elles ont violé la loi mais elles se placent sous le droit européen, donc elles ne peuvent pas être condamnées », a défendu maître Devers.
Seule une des deux femmes verbalisées était présente au tribunal, mais elle n’a pas pu assister à son audience, faute d’avoir enlevé le foulard qui lui cachait le visage. « Je ne peux pas assister à mon propre procès, on m'interdit aussi le droit de m'exprimer », a-t-elle déclaré. Une quarantaine de personnes se sont rassemblées devant le bâtiment pour soutenir les deux mères de familles. Durant le rassemblement, huit femmes ont, à leur tour, été verbalisées pour port du voile intégral et seront convoquées prochainement au commissariat de Meaux.
La décision du tribunal concernant les deux femmes sera rendue le 22 septembre prochain.
(Source : AFP)
Charlotte Charbonnier
Burqa : un couple de musulmans saisit la cour de Strasbourg
Loi sur la burqa : 27 à 28 femmes verbalisées en moins d'un mois
Burqa : comment les forces de l’ordre vont appliquer la loi
Pas de voile pendant les sorties scolaires
Burqa et voile islamique au travail