Fonctionnaire depuis 6 ans au conservatoire d’Agen (Lot-et-Garonne), Hermann Fuster est devenu en quelques jours l’agresseur du président de la République.
Pour la première fois, l’homme a accepté de s’exprimer sur cet épisode qu’il « regrette sincèrement » : « J’ai essayé de passer une première fois par une entrée du village gardée par des gendarmes, qui m’ont refoulé. J’ai trouvé une autre entrée plus loin et, cette fois, c’est le service de sécurité de l’Elysée qui m’a repéré. Ils m’ont dit : « ‘T’as pas de carte UMP, tu rentres pas.’ ».
S’apprêtant à retourner chez lui, l’homme découvre un chemin de terre privé assez large qui menait au président Nicolas Sarkozy, et qui, « à ma grande surprise » déclare-t-il, n’était pas gardé.
C’est à ce moment qu’il se rapproche de la foule et attend le président. Concernant ses intentions, Hermann Fuster explique n’avoir eu « aucune idée précise en tête ». En venant à la rencontre du président, Hermann pensait qu’une manifestation aurait eu lieu contre la politique actuelle et qu’il pourrait y prendre part « Mon seul objectif était de me mêler à un tel rassemblement. Mais, quand je suis arrivé, il n’y avait aucune manifestation de ce type. Du coup, j’ai décidé que j’allais lui exprimer mon mécontentement en face. J’avais juste envie de lui dire que je n’aimais pas sa politique. Il n’a jamais été question de l’agresser ».
Pourtant, c’est de manière assez violente qu’il lui a exprimé son mécontentement « Je me suis dit qu’il fallait que j’attire son attention d’une manière ou d’une autre. A ce moment précis, j’étais encore assez en retrait. Il fallait que je réussisse à me frayer un chemin jusqu’aux barrières de sécurité » explique-t-il.
Il rajoute : « J’ai demandé à un homme qui se tenait devant moi de me laisser le passage, en lui disant sur le ton de la plaisanterie : « Excusez-moi, je voudrais juste lui mettre mon poing dans la gueule. » Il a compris que c’était une blague et m’a laissé passer ».
Mais selon lui, son intention première n’était pas de l’attaquer physiquement. « J’ai d’abord tenté de lui serrer la main pour engager la conversation. Il est passé devant moi sans la serrer. Du coup, j’ai voulu lui taper sur l’épaule, toujours avec cette idée d’attirer son attention. Mais, au moment où ma main a touché son costume, les gardes postés derrière moi m’ont attrapé et projeté en arrière. Comme toute personne qui bascule en arrière, j’ai tenté de m’accrocher à quelque chose pour éviter de tomber. J’ai donc saisi l’épaulette de Sarkozy en l’entraînant dans ma chute. Ce qui apparaît comme une agression était en fait un réflexe humain ».
Son agression n’aurait donc rien de prémédité et pire, selon ses dires, il n’y serait pour rien. Après cette « agression », Hermann Fuster a été suspendu de son poste et a écopé d’une peine de 6 mois de prison avec sursis.
Source : Le Parisien
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