C’est une grande première dans l’histoire de la Ve République. La gauche a remporté, dimanche, la majorité absolue lors des élections sénatoriales. A sept mois de la présidentielle, cette défaite sévère sonne comme un avertissement pour le camp du président Nicolas Sarkozy.
Alors que les votes n’étaient pas encore tous comptabilisés, c’est Jean-Pierre Bel, chef de file des sénateurs PS qui annonçait la tendance. « 175 sénateurs, c'est-à-dire au-delà de la majorité absolue. Pour la première fois, le Sénat connaît l’alternance », a ainsi déclaré hier celui qui pourrait succéder à Gérard Larcher (UMP) à la tête de la Haute Assemblée dans six jours. Et d’ajouter : « Le changement est en marche ».
Alors que l’Elysée prenait acte des résultats, les candidats aux Primaires socialistes, à l’image de François Hollande, voyaient dans ce succès un « signe prémonitoire » pour 2012. Pour Martine Aubry, il s’agit davantage d’un « échec pour le président de la République », tandis qu’Arnaud Montebourg constate « une rébellion des territoires et des populations abandonnés par l'Etat ».
Le Chef du gouvernement François Fillon a pour sa part appeler ses troupes à se ressaisir dans la perspective des présidentielles. « Le moment de vérité aura lieu au printemps prochain. Ce soir, la bataille commence », a-t-il fait savoir dans un communiqué.
Crédit photo : AFP
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