« On a réussi, on est sorties de ce trou ! » crie Annabel, de l’équipage « Les Roses’Fortaises », avant de serrer dans ses bras les filles d’un autre équipage. Après une heure passée à chercher la meilleure solution pour sortir d’un trou à moins de 5km de l’arrivée, l’entraide a finalement payé. Les deux voitures s’étaient ensablées et il a fallu se mettre à plusieurs pour les sortir de ce pétrin. L’aide et les conseils des locaux ont également été bienvenus. « Braque, braque à fond, recule ! », conseille Mohammed en faisant de grands gestes. Même les voitures de l’organisation du Trophée Roses des Sables s’enlisent et acceptent volontiers le précieux coup de main. Pendant le trophée, l’entraide est en effet présente à chaque instant. C’est d’ailleurs ce que viennent chercher la plupart des participantes.
Il suffit de demander à Séverine (dossard 249) ce qui la motive pour en avoir la confirmation : « L’émotion, le partage ». Et ce n’est pas l’équipage « Otopdutop » qui la contredira. Elles ont même décidé de participer à cette aventure en groupe (équipages 1, 61, 67, 113 et 217). Plusieurs parmi elles n’en sont pas à leur coup d’essai ; elles reviennent en effet chaque année vivre cette aventure entre copines. Elles font la course ensemble, se conseillent, s’attendent, s’entraident et débriefent le soir venu. Des journalistes s’approchent ? Elles improvisent une danse au milieu de la piste et lancent : « On est les "Otopdutop"! », un sourire malicieux aux lèvres. Mais la bonne humeur, la convivialité et l’amitié n’empêchent pas la performance, puisque ces filles sont toujours dans le haut du classement après six jours de course.
Pour d’autres, c’est tout le contraire, elles ne se connaissaient pas il y a quelques mois et sont aujourd’hui coéquipières. C’est le cas de Séverine et Stéphanie, « Les drôles 2 roses », mises en contact par les organisateurs. Après de premiers échanges virtuels par webcams interposées, les deux nouvelles copines se retrouvent dans les 50 premières positions du classement après quelques jours de course. « Même si on n’arrive pas toujours à faire la course avec les participantes avec lesquelles nous avons créé des liens, on se retrouve au bivouac le soir et on échange nos aventures », raconte pour sa part Aurélie, de l’équipage les « Eaux'Dacieuses ».
Aucun doute, l’esprit de solidarité s’est largement propagé dans le désert marocain. Pour preuve, alors que des participantes tentaient de rejoindre le bivouac, elles sont tombées nez-à-nez avec des pilotes professionnels, participant au « Rallye du Maroc ». Ces messieurs ont pu apprécier la générosité des roses car ils étaient en panne d’essence - oui, on a toujours besoin d’une rose à ses côtés.
Dorothée Gilbert
Gagnante du concours d’écriture organisé cet été par Terrafemina, Dorothée Gilbert a remporté un séjour d’une semaine au Maroc dans le cadre du Trophée Roses des Sables qui se tient jusqu’au 21 octobre.
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