Le nombre de mal-logés ne cesse d’augmenter en France mais aucune solution n’est prévue. Pire encore, le gouvernement a décidé de « diminuer de 4 500 le nombre de places d’hôtel » et de les substituer par « des places de logements » et d’abaisser le budget de 3,3%, à 1,204 milliard d’euros. Une décision incompréhensible d’autant plus qu’il y avait 680 000 personnes sans domicile personnel en 2010, selon la Fondation Abbé Pierre.
Indigné, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a demandé au gouvernement de « rétablir immédiatement les crédits nécessaires au bon fonctionnement du Samu Social, supprimés ces derniers mois ». De leur côté, les associations souhaitent des solutions durables, et ce n’est pas la fermeture du seul centre d’hébergement parisien le 30 juin dernier qui va arranger les choses. En attendant, les familles ont été dirigées vers les services d’urgences des hôpitaux d’Île-de-France et il leur faudra s’armer de patience.
Le secrétaire d’État au logement, Benoist Apparu envisage de rencontrer les associations en septembre et d’offrir un logement aux plus démunis à la fin de l’année seulement. De quoi laisser des milliers de personnes dehors durant l’été. Cette décision a aussitôt été condamnée par Bertrand Delanoë : « C’est (…) une fin de non recevoir qu’il (Benoist Apparu) donne aux femmes, hommes et enfants qui se retrouvent aujourd’hui sans aucune solution d’hébergement ».
Claire-Marie Allègre
(Source : libération.fr)
Crédit photo : Jacques Loic/Photononstop
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