En 2003, Christine Louis-Vadhat décide avec ses sœurs de créer au Burkina Faso, l’association Scolarité-Santé Alain et Annie Louis, du nom de ses parents. Ce n’est pas un hasard si elle se dirige vers ce pays où règne une extrême pauvreté, son père y est médecin militaire en 1957 et sa mère Annie enseignante. Cette expérience en Afrique marque profondément les époux Louis. Convaincus que leur mission n’est pas achevée, ils repartent à leur retraite au Burkina Faso. Là bas, ils mettent en place un dispensaire pour soigner les enfants burkinabés et s’occupent de deux écoles à Kombousi et Sanrgho.
Un premier partenariat se noue avec l’école Alsacienne de Paris. Il repose sur le parrainage d’enfants ainsi que sur une correspondance régulière entre les élèves des deux pays. Ces soutiens permettent de réaliser des actions concrètes sur place, comme la construction de cantines ou de sanitaires et d’assurer la scolarisation de nombreux enfants. Mais en 2003, Alain Louis décède brutalement, ses filles décident naturellement de prolonger son action au Burkina Faso en créant une association. L’association Scolarité Santé Annie Alain Louis aujourd’hui rebaptisée Les enfants de Bam, est née.
L’association est aujourd’hui sur tous les fronts, ses actions se sont renforcées depuis 2006 sous l’impulsion des sœurs Louis. Sur le volet éducation, le partenariat avec l’école Alsacienne continue de se développer, « Une trentaine de familles finance directement la scolarisation des enfants sur place », explique Christine Louis-Vahdat. Parallèlement, l’école récolte de l’argent lors de ventes, de spectacles et de kermesses. Ces fonds servent à l’achat de matériel de base pour améliorer les conditions de scolarisation des enfants. Pour permettre aux membres de l’association d’acheminer cette précieuse aide, des voyages sont régulièrement organisés au Burkina.
« Nous avons aussi réussi à fournir plus de 54.000 repas cette année », se félicite la présidente de l’association. En effet, l’association s’occupe également de nourrir les enfants de chaque école. Car si l’école est gratuite au Burkina, le matériel n’est pas pris en charge, « quant au repas, cela dépend des subventions et elles sont très irrégulières. Lorsqu’il n’y a pas de repas, les enfants ne vont plus à l’école », ajoute Christine Louis-Vadhat. Cette assurance de repas a fait bondir le taux de scolarisation dans ces deux écoles, il est désormais très supérieur à la moyenne nationale. Mais il reste encore du chemin à parcourir pour que tous les enfants de cette région soient dignement scolarisés. Parmi les nombreux projets de l’association, « celui de créer une bibliothèque en dur et de construire un mur d’enceinte dans le centre A pour isoler de la route », compte particulièrement pour la présidente de l’association. En France les efforts se poursuivent aussi : depuis 2009, l’association peut compter sur le soutien de l’école Jean-Jaurès à Toulouse qui organise de nombreuses manifestations pour trouver des dons.
L’objectif de l’association est aussi d’améliorer les conditions sanitaires du dispensaire de la Miséricorde, la principale structure d’accueil des patients créée par le Docteur Alain Louis à Kombousi. L’association a construit un laboratoire d’analyse médicale et fournit des médicaments. « Nous avons pour projet la création d’un dispensaire médical dans le village de Sanghro pour permettre l’accès aux soins à 8000 habitants, cette zone est actuellement privée de toute structure médicale », explique Christine Louis-Vadhat.
Actuellement l’activité de l’association tourne à plein régime. Christine Louis-Vadhat cherche à mobiliser un maximum de personnes. Autour d’elle un noyau dur, composé de la famille d’amis, d’enseignants, apporte toute son énergie pour donner aux enfants du Bam une vie meilleure. « On doit perpétuellement prolonger le mouvement, envoyer des gens sur place, solliciter de nouvelles personnes pour nous aider, sinon tout peut s’éteindre très vite », souligne la présidente de l’association. Le cercle des donateurs s’élargit, mais l’argent finit par manquer. D’autant plus que « toutes les dépenses inhérentes au fonctionnement de l’association sont assurées par mes sœurs et moi, ajoute Christine Louis-Vadhat. L’intégralité des dons est directement destiné aux enfants ». La priorité pour l’année 2011 : trouver des dons, l’association a d’ores et déjà déposé plusieurs dossiers dans des institutions afin d’obtenir des subventions.
Pour soutenir Les enfants de Bam
L'association Un enfant par la main