Depuis la publication par le magazine Technikart du portrait d'Audrey Pulvar, et la "révélation" sur ses lunettes, la polémique enfle. 12 000 euros pour une paire de lunettes, avance le mensuel. Le prix a de quoi laisser songeur. Des lunettes de la maison Bonnet, ajoute Technikart.
Passons outre le "symbole dévastateur" dénoncé par Bruno Roger-Petit sur le site Le Plus du Nouvel Observateur pour nous intéresser à l'objet en lui-même.
Tout d'abord, il faut savoir que l'écaille de tortue n'est pas un matériau interdit mais réglementé. Ensuite, depuis 1974, la maison n'a plus le droit d'importer ce matériau et vit sur ses stocks. Point de problème de pénurie pour le moment puisque les quantités utilisées pour la confection sont infimes.
Le lunettier superpose en effet de très fines feuilles qui constitueront finalement la monture en écaille. Le prix d'une telle monture varie de 3000 à 30 000 euros. Plus la monture est claire, plus elle est chère. le prix varie également en fonction de la hauteur et de l'épaisseur de l'objet.
Si la dépense semble exorbitante, il faut savoir que ces lunettes sont "éternelles". En effet, on peut les réparer à l'infini, en ajoutant de nouvelles feuilles aux éventuels accrocs de la monture. Quant à l'écaille de tortue, son prix a doublé en 20 ans.
La Maison Bonnet, elle, fait des partie des trois seules maisons autorisées à travailler l'écaille, dont ils sont les spécialistes. Quant à la haute-lunetterie, le terme a été inventé par le lunettier lui-même.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de La Maison Bonnet