Grands crus hors de prix
Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l'ivresse ? Que nenni : à la vente des meubles du Crillon ce 22 avril, une bouteille de Romanée-Conti 2005 a été adjugée 3 900 euros. On espère qu’à 78 euros la gorgée de 15ml, il ne sera pas bouchonné… L’alcool est un objet de convoitise pour lequel les amateurs n’hésitent pas à débourser des sommes faramineuses : début 2012, trois magnums de Veuve Clicquot de 1921, 1929 et 1947 s’envolaient pour plus de 25 000 euros. Le whisky n’est pas en reste, comme en témoigne ce millésime de Macallan vendu dans un décanteur en cristal Lalique pour la rondelette somme de 460 000 dollars en 2010, soit près de 354 000 euros.
« Ma vie c’est d’être fan », chantait Obispo, évoquant une passion qui peut coûter cher. Le gant pailleté de Michael Jackson, mis aux enchères en décembre 2012, a été adjugé à près de 200 000 dollars. Une bagatelle comparée à la cultissime « Subway Dress » de Marilyn Monroe, celle-là même que la poupée peroxydée s’évertuait à rabattre pour cacher ses gambettes. En juin 2011, 4,6 millions de dollars ont été déboursés pour rejouer la scène de Sept ans de réflexion. En 2009, une mèche de cheveux d'Elvis Presley s’est vendue 15 000 dollars. Note pour les fans : elle est antérieure au service militaire du King. Nul ne sait par ailleurs si elle a ensuite servi à la concoction d’un filtre d’amour post mortem.
Débourser des mille et des cent pour des antiquités menaçant de tomber en miettes n’effraie pas les collectionneurs férus d’Histoire : c’est ainsi qu’une paire de chaussures ayant appartenu à Marie-Antoinette a trouvé un acquéreur prêt à débourser 62 000 euros pour s’offrir les précieux souliers royaux. Quant au sabre de Napoléon Bonaparte, il est resté dans la famille, un descendant ayant par chance 4,8 millions d’euros à portée de main pour acheter l'arme de son aïeul.
Un alcool précieux, une relique de son idole ou un objet historique sont finalement des achats sensés par rapport à ces enchères hors du commun : un Japonais a offert 600 000 euros à Catarina Migliorini, une Brésilienne qui vendait sa virginité pour financer la construction de logements dans sa région par une ONG. Une bonne cause, qui a remporté moins de succès quand il s’agissait d’un homme : Alex Stepanov n’a empoché que 2 300 euros pour sa virginité. Autre preuve que le sexe fait vendre, la mise à prix de divers objets issus du Salon Kitty, célèbre maison close de Sydney tels que des fouets, des chaînes et divers accessoires.
Des célébrités sont également prêtes à vendre leur temps pour des œuvres caritatives. Ainsi, Tim Cook, successeur de Steve Jobs au poste de PDG d’Apple, propose à de fortunés enchérisseurs de prendre un café en sa compagnie. L’enchère, qui se termine dans 19 jours, est à 180 000 dollars. Vous pouvez aussi prendre un cours de tennis en tête-à-tête avec Rafael Nadal, entendre un concert privé des rockeurs de Mötley Crüe, déjeuner avec Francis Ford Coppola, boire des cocktails avec Quincy Jones ou visiter l’atelier du couturier Zac Posen en sa compagnie.
Victoria Houssay
Elle vend sa virginité pour 600 000 euros (et pour la bonne cause ?)
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