Le patron d'Abercrombie and Fitch, Mike Jeffries, « ne veut pas que ses principaux clients voient d'autres personnes moins sexy qu'eux porter des vêtements de la marque ». La déclaration de l'auteur de la newsletter The Robin Report Robin Lewis à Business Insider ravive la polémique sur la discrimination éhontée de la marque américaine de prêt-à-porter. Elle ne propose en effet pas de taille au-dessus du 40, comme l'a confirmé une vendeuse de la boutique parisienne de la marque au quotidien Métro. Une discrimination qui se limite cependant aux femmes, les hommes ayant droit aux tailles XL et XXL : « Parce qu'ils ont des clients joueurs de football et des sportifs musclés », avance Robin Lewis.
Une stratégie choquante mais tout à fait assumée par le patron controversé d'Abercrombie and Fitch. En 2006, il avait déjà suscité la polémique en confirmant ne « recruter que des personnes belles », selon ses critères, rappelle Métro. Pourquoi ? « Parce que les gens beaux attirent d'autres gens beaux. Nous voulons commercialiser du cool. Nous ne souhaitons pas cibler d'autres personnes ». Et de justifier : « Dans chaque école, il y a les enfants cools et populaires et il y a les autres. Nous, on va chercher les enfants cools. Seules certaines catégories de personnes peuvent acheter et porter nos vêtements. Excluons-nous des gens ? Absolument. » Parmi les personnes que la marque rejette sans vergogne : les pauvres. Un manager de la chaîne affirme ainsi que la marque préfère détruire des vêtements défectueux retournés par les clients plutôt que d'en faire don à des associations : « Abercrombie ne veut pas laisser penser que n'importe qui, une personne pauvre, peut porter ses vêtements. »
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