C’est le procès de la politique gouvernementale qui est fait en ce moment dans la rue car le monde judiciaire est en colère.
Avocats, greffiers, magistrats, gardiens de prison, agents de probation et d'insertion se mobilisent pour demander un plan d'urgence pour la justice. Souvenez-vous, en février, le monde judiciaire n’avait pas apprécié les accusations portées par le chef de l'Etat (dans l'affaire Laëtitia, mettant en cause un récidiviste). Suite à ces propos, une fronde historique avait soulevé le milieu judiciaire.
Bien que le gouvernement ait d'ores et déjà anticipé en annonçant certaines mesures immédiates, comme le triplement du budget, le recrutement de 500 vacataires dès le mois d'avril pour renforcer le fonctionnement de la chaîne pénale, les acteurs du milieu judiciaire veulent dresser un état des lieux des difficultés rencontrées, notamment les moyens insuffisants alloués à la justice. «Nous avons besoin d'une pérennisation des postes et on nous propose des vacataires et des retraités»,clame Benoit Hurel le secrétaire général du syndicat de la magistrature, ces retraités donnent un coup de main pour la formation de personnels (de l'administration pénitentiaire) et font le suivi de certains dossiers, mais ça ne suffit plus.
Hier soir, le ministre de la Justice Michel Mercier a annoncé la création de 485 emplois de magistrats, greffiers et éducateurs. Malgré cela, plus de vingt organisations syndicales et professionnelles représentant magistrats, greffiers, personnel pénitentiaire et avocats appellent aujourd'hui à une mobilisation nationale.