Le prix moyen d’un paquet de cigarettes aujourd’hui à 6,20 euros passera dans quelques mois à 6,70 euros. Tel est le résultat de la hausse des tarifs du tabac, annoncée hier par le gouvernement : au 1er octobre 2012, les prix augmenteront de 7,6%.
Bercy avait déjà prévu une hausse de 6% qui surviendrait dans le courant de l’année 2012, et était initialement prévue pour l’été. Finalement, le relèvement des tarifs est donc plus important que prévu et repoussé au début du mois d’octobre. La raison de ce gonflement ? L’application de la hausse de la TVA de 1,6 point, qui touche directement le prix du tabac. Reste que le taux annoncé se situe bien en deçà des premières prévisions du gouvernement.
7,6% contre une hausse de 10%
En effet, face à l’annonce de la répercussion de la TVA sur le prix du tabac, les fabricants de tabac et buralistes sont montés au créneau dès la semaine dernière, demandant à Bercy de neutraliser son effet multiplicateur sur les prix du tabac et dénonçant la perspective d’une hausse de plus de 10%.
Cette non répercussion intégrale de l'effet TVA sur le prix du tabac a été dénoncée hier par le Comité national contre le tabagisme (CNCT), pour qui il s’agit d’une nouvelle « occasion pour le gouvernement de faire plaisir en période pré-électorale au cartel du tabac au détriment de la santé des Français et des comptes de l'Etat ». Selon le comité, en répercutant normalement la TVA, une hausse de l'ordre de 10 % ainsi générée aurait permis une réduction de la consommation d'environ 4 % ». « Depuis cinq ans, les hausses de prix des cigarettes ont entraîné une augmentation spectaculaire des bénéfices des industriels du tabac », a renchéri le député PS Jean-Marie Le Guen.
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