Le gouvernement sortant avait prévu une révision des tarifs du gaz, qui sont réglementés, pour le 1er juillet, après les élections présidentielle et législatives. C’est désormais au gouvernement de Jean-Marc Ayrault de s’attaquer à cette question délicate.
La règlementation prévoit que le tarif couvre les coûts d'approvisionnement et d'acheminement de GDF Suez en intégralité. Or, dès le début d’année, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) avait estimé que la seule hausse des coûts d'acheminement pourrait entraîner une augmentation de 2% en moyenne des tarifs du gaz pour les consommateurs. Une hausse qui pourrait se retrouver gonflée par la flambée des cours du pétrole en début d’année et atteindre 5%.
Alors que le gouvernement Ayrault souhaite imposer une tarification progressive du gaz et de l’électricité afin de lutter contre la précarité énergétique, l’arbitrage de la hausse à appliquer en juillet est un sujet délicat. Car c’est au gouvernement de fixer les tarifs réglementés du gaz par arrêté ministériel, suite généralement à des tractations menées avec l'opérateur historique.
Nicole Bricq, ministre de l’Écologie, avait ainsi eu un premier entretien officiel avec le PDG de GDF Suez Gérard Mestrallet le 4 juin. La semaine dernière, l'association de consommateurs CLCV avait appelé Nicole Bricq à faire réaliser un audit sur les coûts d'approvisionnement de GDF Suez. L’association déplorait entre autres la déconnexion grandissante entre le prix réglementé du gaz et le prix du marché.
Aujourd’hui en France, selon l'Insee, 3,8 millions de ménages sont en situation de précarité énergétique et consacrent autrement dit, plus de 10% de leurs revenus à l'énergie.
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