Le journal Le Parisien indiquait fin mars que Pôle Emploi avait versé aux chômeurs des indemnités en trop sur les douze derniers mois. En effet, de nombreux demandeurs d'emploi auraient reçu un trop-perçu qui représenterait au total 838 millions d'euros selon le journal. Des sommes minimisées par Jean-Louis Walter, médiateur national au sein de Pôle Emploi, dans un rapport sur les indus rendu public début juillet, qui estime le montant de ces trop-perçus à 812 millions d'euros. Un dérapage d'indemnisation qui représente 2,5% des 33 milliards d'euros d'allocations chômage ou de solidarité versées sur l'année 2012 aux demandeurs d'emploi.
Comment expliquer ces sommes versées aux chômeurs qui ne devraient pas en bénéficier ? Les causes sont multiples comme le précise Pôle Emploi au journal Le Parisien. Les versements problématiques résultent souvent de périodes de travail non déclarées par les chômeurs, ou déclarées avec du retard. Certaines surviennent aussi à cause d'un manque d'information concernant le demandeur d'emploi, avec des employeurs qui n'envoient pas toujours dans les temps les déclarations obligatoires aux différents organismes. Sans parler des problèmes de mises à jour en interne pas toujours effectuées, et du système d'indemnisation complexe qui dépasse aussi bien les demandeurs que les salariés de la structure pour l'emploi.
Les deux tiers des sommes versées en trop ont déjà été récupérées. Suite au rendu de ce rapport, Pôle Emploi précise que des « travaux » sont « engagés » depuis "plusieurs semaines « pour prévenir et réduire » ces trop-perçus ou indus. Jean-Louis Walter prône quant à lui une simplification du système d'indemnisation, qui met une nouvelle fois les personnes au chômage dans l'embarras financier, aujourd'hui obligées de rembourser ces sommes qui n'auraient jamais dû leur être versées.
Camille Coutant
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