Une exposition trop forte à la dette grecque, voilà la raison qui a poussé Moody's à dégrader les notes des banques Société Générale et Crédit Agricole. Une note qui passe de « Aa2 » à « Aa3 » pour la première et de « Aa1 » à « Aa2 » pour la seconde. Une nouvelle peu réjouissante mais pas si étonnante. Moody’s est la dernière agence à avoir dégradé ces banques, déjà notées, et moins bien, par les agences Fitch et Standard & Poor’s. Christian Noyer, directeur de la Banque de France a même déclaré sur RTL : « C’est une relativement bonne nouvelle […] en réalité, elle les met au même niveau ou légèrement mieux que les autres agences ».
Dans le cas de la Société Générale, l’abaissement se fonde sur la prise en compte du soutien implicite dont elle bénéficie de la part des pouvoirs publics alors que pour le Crédit Agricole, Moody’s juge que son exposition est trop forte même si le groupe affiche des ressources en fonds propres « considérables » pour absorber les pertes potentielles liées à la Grèce.
La BNP Paribas, épargnée pour le moment, est toujours en danger. Moody’s a décidé de prolonger l’examen en se concentrant sur le financement de la banque sur les marchés tout en précisant que l’abaissement de notation, s’il a lieu, ne devrait pas être supérieur à un cran.
Commencé le 15 juin, cet examen de la note des banques françaises ne prenait pas en compte l’impact de la baisse de leurs titres en Bourse. Mais avec toutes les fluctuations que le marché enregistre aujourd’hui, Moody’s ne peut pas faire l’impasse sur ce point et le prendra en compte dans son prochain examen, comme le confirme à l’AFP l’analyse de l’agence de notation, Nicholas Hill.
Claire-Marie Allègre
Avec AFP
Crédit photo : AFP/Archives
Moody's va baisser la note de 3 banques françaises jeudi
Grèce : Moody's abaisse une nouvelle fois la note du pays
Dette : Moody's abaisse la note du Japon
Dette grecque : la situation est « hors de contrôle »
Dette de la France : toutes les mesures du plan de rigueur