« Nous craignons l’augmentation des renoncements ou des abandons des études pour des raisons financières », conclut Jean-Baptiste Prévost, président de l’Unef au regard de la publication pour la sixième année consécutive de l’enquête du syndicat sur l’évolution des dépenses annuelles des étudiants. Mauvaise surprise pour les étudiants dont le budget est bien souvent assez « serré », les dépenses liées à la rentrée sur les bancs de la fac augmentent cette année de 3,3%. Des droits dits « obligatoires » (inscription, cotisation à la sécurité sociale étudiante…) à l’alimentation, tous les postes de dépenses sont en hausse. Mais le plus mauvais élève est sans aucun doute le logement. Avec près de 50% du budget mensuel en moyenne, le premier poste de dépenses des étudiants pâtit de la hausse générale des loyers à Paris comme en Province (respectivement 8,1 et 5,6%). Le volet logement est d’autant plus lourd à aborder que le gouvernement s’apprête à supprimer 423 millions d’euros d’aides au logement en supprimant le cumul des Aides au logement (APL) et de la demi-part fiscale pour enfant à charge.
Du côté des bourses, leur montant n’a toujours pas été annoncé et le 10ème mois promis par le gouvernement (toujours) pas entériné.
Avec cette augmentation notable du « panier de l’étudiant », cette année, le coût de la vie étudiante augmente ainsi de 4,3%, soit trois fois plus vite que l’inflation (1,7 % d’après l’INSEE).
Pour Jean-Baptiste Prévost, « les étudiants sont devenus la cible prioritaire de la politique de rigueur du gouvernement ». Autant dire que le président de l’Unef promet une rentrée « tendue ».