Le premier ministre François Fillon a tenu parole. Il avait promis il y a une semaine que l’augmentation du prix de gaz n’excèderait pas 5%, et c’est chose faite. Le gouvernement a en effet annoncé hier une hausse des tarifs de 4,4% qui s’appliquera aux ménages et aux entreprises. Cette augmentation a été décidée après d’intenses négociations entre le gouvernement et GDF-Suez. Car rappelons que le Conseil d’État, saisi en référé par des concurrents de GDF-Suez, avait refusé le gel des tarifs des particuliers au 1er octobre décidé par le ministère de l’Économie. Selon le ministre de l’Énergie Éric Besson, « la protection du pouvoir d'achat des Français et leur sécurité d'approvisionnement sont les deux priorités du gouvernement. Cette nouvelle formule va permettre de limiter à 4,4% l'augmentation des tarifs du gaz, alors que l'ancienne formule aurait abouti à une augmentation de 10% ».
Malgré cette augmentation, le gouvernement semble ne pas avoir oublié les plus démunis. Il a à ce propos acté une revalorisation de 10% du tarif social du gaz, mesure dont bénéficient près de 300 000 foyers. Ce système instauré en 2008 permet une réduction forfaitaire des factures pour les ménages les plus modestes. Selon le gouvernement donc, « la réduction moyenne pour un foyer de quatre personnes chauffé au gaz et éligible à la CMU complémentaire passera de 142 euros à 156 euros par an ». Un dispositif jugé insuffisant par l’UFC-Que Choisir qui réclame des « avancées supplémentaires ». Cette revalorisation est pour l’association « une bonne nouvelle en trompe-l’œil. En effet, d’une part le bénéfice des tarifs sociaux n’est pas automatique, ce qui explique qu’aujourd’hui seul un tiers des bénéficiaires théoriques en profite effectivement. Mais d’autre part, une partie des ménages défavorisés sont au chauffage collectif, ce qui les rend de facto inéligibles au tarif social ».
Pour sa part, GDF-Suez, opérateur historique des Français comptant près de 10 millions d’abonnés, a assuré être « très attentif à faire bénéficier ses clients des renégociations de ses contrats de long terme ».
Alexandre Roux
Avec AFP
Crédit photo : Hemera
Prix du gaz : une hausse d'environ 4% au 1er janvier
Vers une hausse du prix du gaz en plein hiver ?
Énergie : le prix du gaz grimpe de 5,2% aujourd'hui
Vers un gel du prix du gaz jusqu’en 2012?
Hausse des tarifs du gaz de 5.2% : pourquoi ?