Le rejet est franc et massif : 64% des personnes interrogées par l’institut CSA pour le journal L’Humanité se déclarent opposées à la TVA sociale. Parmi elles, 35% y sont même « totalement » opposées. Seuls 33% des Français seraient donc favorables à la dernière mesure budgétaire annoncée par le gouvernement, et qui devrait entrer en vigueur avant la prochaine élection présidentielle.
Toutes les catégories de population semblent s’accorder sur ce point. Elles ont toutes mal vécu les hausses des prix du 1er janvier, le relèvement de la TVA à taux réduits, et la taxe sur les sodas. Le gouvernement promet pourtant que la TVA sociale permettra à terme de relancer le marché de l’emploi et la production d’articles « made in France ».
Ainsi, la TVA sociale consiste à relever le taux normal de la TVA (actuellement à 19,6%) pour tous les produits et services consommés en France, qu’ils soient produits à l’étranger ou dans l’Hexagone. La mise en place de la TVA sociale – aussi appelée « taxe antidélocalisation »- a pour but d’alléger le coût du travail et donc de favoriser la compétitivité des entreprises. Elle constitue, dans un contexte de délocalisations accrues, un relais dans le financement de la Sécurité sociale, qui est à l’heure actuelle essentiellement assumé par les cotisations des entreprises et salariés installés en France.
Sondage réalisé par l'institut CSA par téléphone les 3 et 4 janvier auprès d'un échantillon national représentatif de 1.011 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
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