Malgré un chômage important et des tensions liées aux divers mouvements sociaux, le moral des ménages français s’est légèrement amélioré, selon les derniers chiffres de l’Insee. En effet, après avoir chuté de janvier à juillet, il a gagné un point par rapport à septembre où il avait déjà progressé de deux points. Sur l’ensemble du troisième trimestre, la consommation a ainsi augmenté de 1,2%. Dans un communiqué, la ministre de l’Economie, Christine Lagarde s’est réjouie de cette hausse trimestrielle « après deux trimestres de repli ».
Pour les économistes, cette reprise de confiance laisse peu d’espoir de voir la consommation repartir à la hausse. « Aujourd’hui, ce n’est pas l’optimisme qui prédomine en France mais bien un moindre pessimisme », explique ainsi dans les colonnes du quotidien Direct Matin, Alexander Law, du cabinet Xerfi. Il pointe notamment l’appétit d’épargne des Français alors que celle-ci est très peu rémunératrice. « Il faut y voir la volonté de se constituer une épargne de précaution en ces temps incertains mais aussi une inquiétude face à la retraite ou encore les mesures d’austérité annoncées », souligne-t-il.
Le moral des ménages est un facteur déterminant de la croissance en France car on considère qu’un ménage qui a le moral au beau fixe aura tendance à davantage consommer…
Marie-Laure Makouke
Une rentrée avec le moral dans les chaussettes