Alors que les Etats Généraux de la nuit, qui se tenaient vendredi et samedi derniers, visaient à mieux concilier esprit festif et tranquillité des riverains, l’Agence régionale de santé d’Île-de-France (ARS) s’apprêterait à rendre publique une étude sur le bruit dégagé par les boîtes de nuit parisiennes. C’est en tout cas ce que révèle le quotidien Le Parisien. Et le constat est pour le moins alarmant. En effet, deux discothèques sur cinq dépasseraient le seuil maximal autorisé de 105 décibels, selon une enquête menée par l’ARS en association avec la préfecture de police de Paris et Bruitparif.
Pourtant, cette infraction comporte un « risque certain pour l’audition du public », qu’il s’agisse d’altérations « temporaires » (pertes d’audition, sifflements, bourdonnements) ou « durables » (lésions définitives). Pour remédier à cette situation, le directeur général de l’ARS d’Île-de-France, Claude Evin, réunira donc à la fin du mois les gérants d’établissements afin d’élaborer avec eux une charte qualité santé, sorte de référentiel des bonnes pratiques en matière de bruit, notamment. Parmi les mesures envisagées : la mise à disposition de bouchons d’oreilles ainsi que la création de zones de calme dans les discothèques.
Marie-Laure Makouke
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