L’enquête concerne près de la moitié d’entre nous. Un Français sur deux estime en faire partie. Les « classes moyennes » apparues pendant les Trente Glorieuses font aujourd’hui l’objet d’une vaste étude de l’Ifop qui en dresse le profil. Avec un revenu de 3762 euros en moyenne par mois et par foyer, et propriétaires de leur logement à 62%, la majorité estime gagner correctement leur vie. Premier constat de l’étude : il n’existe pas une mais des classes moyennes. L’ex « petite bourgeoisie » regroupe les classes moyennes supérieures et inférieures. Leur point commun : une vie « confortable ». En revanche, l’Ifop constate un certain malaise dans les rangs de cette catégorie sociale. La crise économique a fait naître chez eux des inquiétudes. Ceux qui s’estiment être « les grands oubliés du système de solidarité » ont peur : peur de l’avenir, du chômage, du déclassement social… Le moral en berne, ils n’ont pas moins d’attentes, parmi lesquelles la sauvegarde du système de santé, la qualité de l’éducation ou la lutte contre le chômage.
La Fondation pour l’innovation politique (Fondapol) organise un colloque en présence de Laurent Wauquiez, ministre délégué aux Affaires européennes, afin de préciser la définition des classes moyennes, de connaître leur façon de vivre et de mieux comprendre leurs aspirations. « A quoi rêvent les classes moyennes », un thème central aux enjeux majeurs, notamment si l’on considère son poids électoral en 2012.
Une rentrée avec le moral dans les chaussettes
Pourquoi le chômage partiel se développe-t-il ?