Sylvaine Caillou : Si l’on imagine le parcours des véhicules de leur confection jusqu’à leur arrivée dans le garage du client, j’interviens au niveau marketing. Je m’occupe de leur commercialisation. Mon service s’assure que les pays distributeurs ont les moyens de commercialiser les véhicules, que les concessions sont alimentées en volumes mais aussi en gammes du véhicules, chacune étant définie par le niveau d’équipement du produit.
Nous nous occupons également du prix et de toute la communication autour du véhicule. En tant que chef de produit marketing, j’anime une équipe constituée de divers métiers et je veille à ce que chacun respecte ses délais. J’aime dire que j’ai un rôle de « chef d’orchestre commercial ».
S. C. : J’aime l’ambivalence du marketing, un secteur qui nécessite des compétences à la fois rationnelles et intuitives. Ce métier demande d’analyser des chiffres et d’assurer la rentabilité de son produit mais également de faire preuve d’empathie pour comprendre nos clients et de créativité pour leur proposer des offres innovantes. C’est par ailleurs un métier qui offre une grande transversalité. J’apprécie particulièrement d’être, quotidiennement, en contact direct avec différents pays et profils de métiers.
S. C. : C’est le fruit du hasard. Avant d’intégrer le groupe, je travaillais dans le secteur des services, pour une entreprise vendant des formations. Le produit final était donc dématérialisé et j’étais frustrée de ne pas pouvoir aboutir à un produit concret. J’ai donc été enchantée de rejoindre Renault en 2000, d’autant que la voiture est un produit attractif qui suscite des passions. D’ailleurs, toutes les personnes qui travaillent ici sont des passionnées de voiture et cet amour se ressent.
S. C. : A la différence de certains services, au marketing et à la communication, les équipes sont diversifiées et comptent presque autant de femmes que d’hommes, si ce n’est plus. Il n’y a donc aucune difficulté particulière avec mes collègues directs. Toutefois, on ne peut pas nier que dans certains métiers dits « masculins », une femme part avec moins de crédit. Elle doit s’imposer et faire davantage ses preuves qu’un homme. Néanmoins, Renault est un groupe d’une taille telle que la culture d’entreprise diffère presque selon directions et les métiers. Finalement, j’ai l’impression que le sexe est moins clivant que la profession. Par exemple, un technicien et un commercial peinent parfois à se comprendre car ils n’ont ni le même raisonnement ni les mêmes objectifs.
S. C. : Il y a quelques années, j’ai organisé plusieurs missions dans les concessions pour mettre en place le projet de programme de fidélisation que je développais. Au premier abord je n’étais jamais prise au sérieux par les responsables de ces concessions, qui me voyaient comme l’assistante du collègue masculin qui m’accompagnait. J’attendais donc le début des réunions pour reprendre les choses en main, m’imposer et montrer que j’étais le porteur de projet. Être une femme oblige parfois à en faire plus.
Pendant longtemps, le rôle des femmes dans les concessions s’est d’ailleurs confiné à des rôles d’assistantes, mais les choses ont évolué depuis. Aujourd’hui, le réseau Renault Retail Group a une politique très volontariste de valorisation des talents féminins.
S. C. : Nous jouissons d’une direction RSE (Responsabilité sociale de l’entreprise) et du réseau Women@Renault qui a pour objectif de permettre une meilleure présence des femmes à tous les niveaux hiérarchiques. Des actions concrètes sont mises en place, comme l’organisation de formations sur l’estime de soi, la prise de parole ou le networking. Les ressources humaines ont également des objectifs chiffrés en termes de féminisation des équipes et, à postes équivalents, hommes et femmes ont le même salaire. Enfin, Renault compte deux femmes dans son conseil d’administration, ce qui est rare pour une entreprise du CAC 40.
S. C. : Je leur recommande de se lancer. Elles s’apercevront rapidement que les relations entre hommes et femmes sont plus douces que ce que l’on imagine. Surtout, elles doivent avoir confiance en elles : face à un homme qui a les mêmes capacités qu’elles, voire moins, elles doivent être sûre d’elles et le montrer. En raison de leur éducation, les femmes adoptent une attitude plus discrète que les hommes. Au contraire, elles devraient faire preuve de plus d’assurance et oublier leurs complexes.
S. C. : Le Captur, sans une once d’hésitation. Je suis certainement l’une de celles qui est arrivée le plus tard sur ce projet, je peux donc moins en revendiquer la maternité mais il me procure, personnellement, énormément de fierté et il soulève un grand enthousiasme en interne.
Cette voiture est à la croisée de plusieurs véhicules : le monospace, la berline et le 4x4 urbain. Il allie la praticité du premier, le plaisir de la conduite de la deuxième et le design attractif du dernier. Le Captur génère de la passion car nous avons réussi à marier des particularités propres à notre marque : un design séduisant et des innovations à la portée de tous.
S. C. : Le Captur est une voiture plaisir, belle, innovante, économique et pratique dans toutes les situations. Destiné aux couples avec un ou deux enfants, aux familles monoparentales, aux seniors ou simplement aux automobilistes appréciant la conduite haute, il permet de vivre toutes ses vies.
Chef de produit chez Renault : "Les femmes sont des Hommes comme les autres"
Designer chez Renault : des services en voie de féminisation
Ingénieure chez Renault : "J’aime imaginer les futurs conducteurs au volant"