Pascale Malmasson : Ces trois dernières années, j'ai été Ingénieur Synthèse Prestations sur le projet Captur. Lorsque nous décidons de créer un nouveau véhicule, une réflexion primaire vise à définir la cible ; pour le Captur par exemple, il s'agissait d'une petite famille. Nous cherchons ensuite à établir les points forts du véhicule en adéquation avec cette cible. Cette étape permet de déterminer quelles seront les sensations du conducteur au volant. En général, une quinzaine de prestations, chacune ayant un responsable à sa tête, vont être définies. Mon rôle est d'animer cette petite équipe et de faire des arbitrages afin que toutes les caractéristiques du véhicule soient en adéquation avec la cible.
P. M. : J'ai toujours été fascinée par les voitures et travailler dans un milieu scientifique était pour moi une évidence. Aujourd'hui, je mets mon savoir-faire au service de Renault mais j'aurais également pu décider de faire carrière dans l'aviation, à ceci près que les projets y sont plus rares. Or, j'aime la production de masse que permet le marché de l'automobile et le fait que de nouveaux projets soient régulièrement lancés.
P. M. : Il ne faut pas hésiter et ne pas avoir d'interdit. Aujourd'hui, on peut être une femme, travailler dans un milieu masculin et être très bien accueillie. Je leur conseillerais donc d'oublier leurs préjugés et de ne pas s'enfermer dans leurs croyances. Dans tous les secteurs, qu'ils soient considérés comme masculin ou féminin, il y a suffisamment de place pour tout le monde.
P. M. : L'automobile est un objet qui me passionne ; je le trouve fascinant. Consciemment ou non, un conducteur met beaucoup de lui-même dans son véhicule, il est le prolongement de sa personnalité. Quand on choisit une couleur, un toit ouvrant ou non, un 4x4 ou une petite citadine, on affirme quelque chose. Par ailleurs, j'ai l'impression de donner ma vision de l'objet en prenant part à la conception d'une voiture et j'aime imaginer les futurs conducteurs derrière le volant.
P. M. : J'ai suivi une filière scientifique. Je suis titulaire d'un doctorat de Sciences Physiques et, au début de ma carrière, j'ai fait beaucoup de management. Depuis mon arrivée chez Renault en 2001, j'ai toujours souhaité travailler très étroitement sur le produit. Il y a trois ans, j'ai été nommée sur la convergence de prestations sur Captur, mon premier projet dans le domaine de la conception.
P. M. : Le Captur car nous avons réussi à faire converger des prestations de qualité sur un seul et même véhicule, en respectant les cibles qui avaient été définies au départ. Nous avons pris le meilleur de la berline, du 4x4 urbain et du monospace.
Nous espérons vraiment que les clients seront au rendez-vous. Pour l'heure, les premiers retours sont plutôt positifs et la presse spécialisée semble séduite.
P. M. : Parce qu'il est le meilleur des trois mondes. Le Captur est polyvalent, compact et doté d'un grand coffre. Aussi à l'aise en ville que sur autoroute, il est esthétique, pratique et consomme peu. C'est un véhicule intéressant, confortable, beau et astucieux.
P. M. : Il devrait parfaitement convenir à une petite famille, mais pas que. En effet, toutes les personnalités peuvent s'exprimer dedans : des couples ou des personnes seules, des femmes ou des hommes, des jeunes et des moins jeunes.
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