Rallye Aïcha des Gazelles 2013 : un défi sportif pour se dépasser, rire et pleurer

Safae Challal : J’ai l’habitude de suivre le rallye à la télé depuis des années, ça me passionne, mais faute de financement, je n’avais jamais eu l’occasion d’y participer. Mon entreprise, Renault, m’en a donné la possibilité, je n’ai pas hésité une seconde…

Saida Benhamida : J’ai un caractère déterminé, j’aime me dépasser encore et toujours. Et j’avais envie de le faire ailleurs que dans la vie professionnelle, sur un nouveau terrain, celui du rallye. D’autant qu’il défend des valeurs comme la solidarité, la promotion de la place de la femme, le respect de l’environnement et l’esprit d’équipe, des idées dans lesquelles je me reconnais.

S. C. : Quand j’ai participé à la première réunion pour avoir des informations, je n’avais pas de binôme, mais j’avais déjà pensé à Saida. On s’est rencontré il y a un an et demi dans le cadre du travail (Saida est chef d’atelier qualité et Safae responsable RH de proximité, NDLR) et nous nous sommes très vite rendu compte que nous avions des affinités, des goûts similaires. Alors quand je me suis renseignée autour de moi pour chercher un binôme et que j’ai su que Saida souhait aussi participer, tout s’est fait très vite. En une heure notre équipe était formée !

S. B. : En discutant, nous avons tout de suite vu que nous étions complémentaires : j’aime le sens de l’organisation de Safae et moi j’adore les sports automobiles !

S. C. : Il y a beaucoup de suspense surtout pendant les phases de présélection, puis ensuite nous avons démarré les stages de pilotage et de navigation, ça nous a vraiment mis dans le bain ! Un des formateurs nous a d’ailleurs dit qu’on avait une qualité, celle de rester zen. On sait que ce sera important dans les moments difficiles, et ça nous permet de partir confiantes !

S. B. : Ces stages ont aussi confirmé notre choix : je devais être au pilotage et Safae à la navigation. Même si nous avons toujours un défaut : la curiosité. Je ne peux pas m’empêcher de jeter un coup d’œil à la carte et Safae joue encore parfois les moniteurs de conduite !

S. C. : Bien sûr ! On part avec l’objectif commun de gagner une place sur le podium. Mais de façon plus personnelle pour vivre une aventure aussi. Avant de me lancer dans ce projet, je n’avais jamais conduit dans le désert, je ne savais pas lire une carte. Aujourd’hui, ça me passionne. Parce que je sais qu’au travers de cet événement, je vais rencontrer plein de monde. C’est ça l’esprit Gazelle : la solidarité, l’entraide. J’ai envie de vivre tout ça, ces émotions, j’ai envie de rire, j’ai envie de pleurer !

S. B. : On part avec un objectif, mais la barre est très haute : la Duster de Renault est sur le podium depuis 2006 ! Ça c’est pour la partie challenge, mais nous partons aussi pour des valeurs et parce que nous voulons vivre une aventure humaine ! On veut connaître toutes ces femmes exceptionnelles dans le rallye.

S. B. : Mon fiancé est allé me chercher un compas de visée qui est passé par quatre Paris–Dakar !

S. C. : Je vais prends mon appareil photo pour avoir plein de souvenirs, mon oreiller et la polaire de mon mari… Et puis on a notre slogan auquel on tient : « un défi sportif dans un rallye de cœur ».

Pour suivre Saida et Safae, le blog Vent de sable.