Stirling Moss, un ex-champion de Formule 1, pense que le sport dans lequel il s’est longtemps illustré n’est pas fait pour les femmes. En effet, sur la BBC Radio, il déclarait lundi 15 avril : « Je pense qu'elles ont la force, mais je ne sais pas si elles ont l'aptitude mentale pour rouler à la dure, roue contre roue. » Et de poursuivre : « Une femme aurait beaucoup de difficulté à gérer la tension mentale (...) Je ne crois pas, tout simplement, qu'elles aient l'aptitude à gagner une course de F1. » À 83 ans, Stirling Moss est surnommé « le champion sans couronne », pour avoir été quadruple vice-champion du monde de 1955 à 1958.
Face à ces propos, l’Écossaise et pilote de développement de l'écurie Williams Susie Wolff a réagi sur le site internet de la BBC : « J'ai beaucoup de respect pour Sir Stirling et ce qu'il a fait, mais je pense que nous ne sommes pas de la même génération. Pour Moss, il est incroyable qu'une femme puisse conduire une F1, et c'est assez juste : au temps où ils couraient, ils mettaient leur vie en jeu à chaque fois qu'ils montaient en voiture. Mais la F1 a fait d'énormes progrès technologiques, elle offre bien plus de sécurité ». Susie Wolff souhaite passer sa super licence afin de devenir réserviste et ainsi tenir un volant de course entre ses mains.
À ce jour, si les femmes occupent des postes de pilotes de développement ou de team manager dans l’univers de la F1, elles ne sont que cinq à avoir été pilotes de Formule 1 : les Italiennes Maria « Lella » Lombardi et Giovanna Amati, l'Américaine Danica Patrick, l’Anglaise Claire Williams et l'Autrichienne Monisha Kaltenborn.
Elodie Cohen Solal
Quand les femmes s'imposent dans les métiers d'hommes