Fruits de saison par excellence, les fraises ont fait leur apparition sur les étals des marchés, pour le plus grand bonheur des consommateurs. Problème, selon une récente enquête de l’ONG française Génération Future, la quasi-totalité (92%) des fraises vendues dans le commerce seraient contaminées par des pesticides. L’ONG qui appelle à « une action forte pour faire rapidement cesser cette situation » a analysé 49 échantillons de fraises venues de France et d’Espagne. Résultat : quatre contenaient des pesticides interdits en Europe depuis plusieurs années et cinq autres des pesticides interdits sur les fraises.
Sur les échantillons français, l’enquête a ainsi révélée la présence d’endosulfan (un insecticide interdit en Europe depuis 2005) ainsi que de la flonicamide et de l’acétamipride, des substances autorisées en France, mais pas sur les fraises. Par ailleurs, des traces de carbosuflan ont été décelées sur les échantillons espagnols, malgré une l'interdiction de ce pesticide depuis 2007. Soulignant que parmi les molécules retrouvées, plusieurs sont des perturbateurs endocriniens, Générations Futures invite la répression des fraudes à « enquêter sur la présence de ces pesticides interdits » et potentiellement dangereux pour les femmes enceintes et les enfants même à faible dose, a indiqué le porte-parole de l’organisation, François Veillerette. Et d’ajouter : « Nous voulons une explication ». Mais les fraises ne sont pas les seuls aliments dans le collimateur de Générations Futures. En effet, en mars dernier, l’association avait dénoncé la présence de résidus de pesticides dans les pâtes, biscuits et autres produits à base de blé.
Deux mois plus tard, c’était aux autorités danoises de tirer la sonnette d’alarme sur la trop grande concentration d’arsenic dans le riz, appelant les familles à réduire leur consommation. « Les autorités sanitaires ont indiqué que « les personnes consommant des aliments avec de l’arsenic inorganique quotidiennement courent un risque accru de cancer », avait fait savoir le Danemark. Enfin, fin juin, le gouvernement norvégien avouait que son saumon d’élevage pouvait être néfaste pour la santé en raison des polluants industriels et organiques présents dans sa chair. « Les polluants retrouvés dans le saumon d'élevage ont une mauvaise influence sur le développement du cerveau, et sont associés à l'autisme, à l'hyperactivité et à la baisse de QI. On sait aussi qu’ils peuvent avoir un effet négatif sur les défenses immunitaires, le système hormonal et le métabolisme. Ils se transmettent aussi par allaitement », avait alors indiqué Anne-Lise Bjorke Monsen du laboratoire de biochimie clinique à Bergen. Pour notre santé, saumon, riz, pâtes et fraises seraient donc à bannir de nos assiettes. Mais est-ce réellement possible ?
Saumon norvégien : attention danger
Le riz contient trop d'arsenic pour les enfants, selon les Danois
Attention à la surconsommation de pain, de pâtes, de café et de lait
Ile flottante à la soupe de fraise et au basilic
Pause déjeuner : comment manger équilibré et gourmand ?