Une enquête Ipsos commandée par l’Apeas -l'Association de parents d'enfants accidentés par strangulation-, et financée par le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé, révèle qu’un jeune sur dix a déjà fait l’essai d’un jeu d’apnée ou d’évanouissement. Se comprimer la carotide, avec un foulard par exemple, est devenu une pratique répandue dans les cours d’école, encouragée par les effets de groupe. L’étude menée sur 1012 enfants âgés de 6 à 15 ans en décembre dernier, dévoile aussi les motivations de ceux-ci : ressentir des « effets particuliers, bizarres », rire entre copains et suivre le mouvement.
Depuis quelques années les parents regroupés dans l’Apeas tâchent de sensibiliser le public, et demandent l’intégration de la lutte contre ces jeux dangereux dans les programmes scolaires. Si le nombre de victimes demeure inconnu, les spécialistes des associations évoquent un décès par mois en France. Le jeu du foulard et autres pratiques de non-oxygénation peuvent gravement endommager le cerveau, mais aussi déclencher un malaise vagal suivi d’un arrêt cardiaque. La plupart des victimes seraient décédées à leur domicile en essayant de renouveler l’exercice testé à l’école…
D’après l’enquête, les deux tiers des enfants ignorent les risques, craignant un simple évanouissement pour 60 % d’entre eux, ou de ne pas pouvoir reprendre leur souffle (59 %).
Crédit photo : Pixland
Stop aux jeux dangereux !
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