Serge Bergamelli : Le lancement du site « English by Yourself » est le résultat d’une demande forte du ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, qui souhaitait proposer un dispositif permettant de compléter l’apprentissage de l’anglais, mais qui ne se substituerait pas à quelque formation que ce soit. Créé par le Cned (Centre national d'enseignement à distance) avec le partenariat de France Télécom et du British Council, il est accessible gratuitement, 24 heures/24, aux enfants dès trois ans, aux étudiants, aux familles ainsi qu’aux enseignants. Ces derniers peuvent en effet utiliser les contenus du portail dans leurs cours, s’ils le souhaitent.
Les ressources pédagogiques (jeux, vidéos, films d'actualités, etc.) pour les enfants sont consultables dans un « Espace Kids » (3-6 ans et 7-12 ans), où il n'est demandé aucune donnée. Pour les adolescents de plus de 13 ans et les adultes, ces ressources changent suivant le profil, le niveau, les centres d'intérêt et les attentes que les internautes entrent lors de leur inscription ; des paramètres qui peuvent être modifiés ou désactivés aussi souvent que souhaité.
S. B. : Nous partons du principe que personne n’est enfermé dans un niveau d’anglais, d’une part, et que l’apprentissage d’une langue ne passe pas uniquement par la formation, d’autre part. Le site propose en effet d’aborder l’anglais en fonction des centres d’intérêt (voyage, sport, politique anglaise ou américaine) des internautes et non de leur niveau. Il ne s’agit pas de les brutaliser d’entrée de jeu en les soumettant à un test de niveau puis à une formation, mais de les immerger dans la culture anglo-saxonne grâce à des contenus écrits et audiovisuels. Le site regorge donc d’articles d’actualité, mais aussi de vidéo éditorialisées ou de live radio. Il vise à inciter les Français à revenir vers une pratique de l’anglais grâce à des contenus d’actualité mis à jour quotidiennement.
Bien sûr, les internautes peuvent passer un test de positionnement gratuit en ligne, d’une vingtaine de minutes, mais celui-ci est facultatif. Enfin, et dans un second temps seulement, les membres peuvent accéder à un espace de formations, gratuites ou payantes, dont les programmes sont adaptés à chaque niveau.
S. B. : L’accueil a été très positif et, dès les premières heures, nous avons enregistré énormément de connexions. Pour preuve, ce matin, à 8 heures, nous comptabilisions 35 000 visites. Paradoxalement, alors que le test est facultatif, la grande majorité des internautes s’y soumettent.
La question nous a d’ores et déjà été posée de savoir si nous envisagions de proposer une déclinaison espagnole ou allemande de ce portail. La réponse est oui, à condition de trouver des partenariats, à l’image du British Council, capables de nous fournir des documents pédagogiques et nous permettant ainsi d’effectuer une mise à jour quotidienne du site Web.
S. B. : Selon moi, il s’agit avant tout d’un problème d’immersion. Dans de nombreux pays, nordiques notamment, les séries et films anglo-saxons diffusés à la télévision et au cinéma ne sont pas doublés dans la langue nationale. Les téléspectateurs et spectateurs se contentent donc d’un sous-titrage et sont ainsi quotidiennement exposés, dès le plus jeune âge, aux sonorités anglo-saxonnes. Contrairement à ce que l’on entend souvent, je ne pense pas qu’il faille remettre en cause l’apprentissage de l’anglais à l’école mais plutôt le compléter par une exposition à la langue, écrite et orale. Je le répète, « English by Yourself » ne remplacera jamais l’enseignement classique, mais il peut accélérer l’acquisition des connaissances et la maîtrise de l’anglais.
Crédit photo : English by Yourself
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