L'assouplissement de la carte scolaire, instauré en 2007, a-t-il favorisé l'égalité des chances et la diversité sociale au sein des établissements ? A-t-il offert plus de choix aux familles en termes de mobilité ? Quel est le bilan de cette mesure et quelles sont les améliorations à y apporter ? Alors que le Sénat a lancé hier un blog visant à recueillir les témoignages sur les effets de cette réforme, la chercheuse Nathalie Mons, spécialiste de l’analyse internationale des politiques éducatives, estime que celle-ci a « nui aux élèves des milieux défavorisés ».
Après une large enquête menée auprès de différents collèges, Nathalie Mons conclut en effet que « malgré un discours à dominante sociale », l’assouplissement de la carte scolaire ne vise ni la démocratisation de l’enseignement ni la réduction des inégalités sociales à l’école. « Cette politique est à rapprocher de celle des internats d’excellence », analyse la chercheuse.
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