Chats noirs, citrouilles, fantômes et morts vivants… Cette année encore, le décorum d’Halloween se fait de plus en plus rare en France. A la Toussaint, on fête nos morts. Serait-il alors déplacé de s’amuser ainsi de la mort ?
Les racines de la fête d’Halloween se trouvent pourtant bien en Europe. Coutume païenne, célébration gauloise, la nuit du Samain, la veille du premier novembre, est un moment où l’on se réunissait et où l’on célébrait le passage vers l’Autre Monde. Cette fête celtique a été transformée lors de l’évangélisation de l’Irlande et perpétuée par les émigrants irlandais sur le continent américain sous l’appellation d’« All Hallow’s Eve » ou Halloween, la veille de la fête de tous les saints.
Combattue par l’Eglise, qui voyait dans Halloween une concurrence à la fête catholique de Toussaint, et par les opposants à la culture américaine, la fête d’Halloween a connu un regain au milieu des années 90, qui est très vite retombé. Halloween reste pourtant très appréciée par les enfants, et pas qu’aux Etats-Unis. Déguisements, plats à base de potiron, friandises, gâteaux et films d’horreur… Halloween sera fêtée dans certaines familles comme il se doit.