Un an après l’affaire de la fuite des sujets du baccalauréat scientifique, le ministère entend être intraitable avec les éventuels fraudeurs. Ainsi, alors qu’en 2011, sur les 650 000 candidats, 409 suspicions de fraudes n’avaient débouché que sur 250 sanctions, le mot d’ordre de cette année est clair : repérer davantage de tricheurs. Dès lundi matin, les candidats auront en main une feuille précisant les règles et les sanctions. Les téléphones portables sont désormais bannis, ils devront rester éteints et rangés dans le sac de l’élève pendant toute la durée de l’épreuve.
Les enseignants ont également reçu de nouvelles directives. Désormais, si une copie ressemble trop à un corrigé, les correcteurs sont habilités à entamer une procédure pour fraude, tandis que le principal syndicat des proviseurs réclame toujours de brouiller les toilettes.
Enfin, pour éviter la fuite des sujets sur Internet, entre autres, la sécurité des imprimeries a été renforcée. C’est notamment le cas à Aix-Marseille, point de départ de l’incident l’année dernière. Des appareils biométriques de contrôle d’identité ont été installés à l’entrée des coffres où sont conservés les sujets du BAC, les sous-traitants ont signé des contrats de confidentialité et toute personne devant accéder, pour une raison ou une autre, à ces sujets si convoités, signe une charte de déontologie.
En cas de fraude, un élève pris la main dans le sac risque cinq ans sans possibilité de passer quelque examen que ce soit, y compris le permis de conduire et autant d’années sans pouvoir s’inscrire dans une université ou dans toute autre formation publique.
(Avec France Info)
Crédit photo : AFP
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