Comme chaque année, c’est l’épreuve de philosophie qui a donné le coup d’envoi du baccalauréat. Depuis 8h ce matin, les élèves des trois séries, scientifique (S), économique et social (ES) et littéraire (L), du baccalauréat général ont ouvert le bal avec cette épreuve emblématique.
Les séries S doivent tenter de répondre le mieux possible à la question « Serions-nous plus libres sans l'Etat ? » à moins de choisir le second sujet qui leur a été proposé : « Avons-nous le devoir de chercher la vérité ? ». Les lycéens peuvent aussi plancher sur l’explication d’un texte de Rousseau, « Emile ». Les élèves de série L ont eux aussi le choix entre deux sujets : « Que gagne-t-on en travaillant ? » et « Toute croyance est-elle contraire à la raison ? » ou l’explication d’un texte de Spinoza extrait du « Traité théologico-politique ». Enfin, « Peut-il exister des désirs naturels ? » et « Travailler, est-ce seulement être utile ? » sont les sujets des candidats au BAC ES, qui peuvent également étudier un texte extrait de « De l’obéissance passive », de Berkeley.
Pour mettre toutes les chances de leur côté, nombreux sont les élèves qui ont révisé jusqu’à la dernière minute. Elève du lycée parisien Guillaume-Apollinaire, Thomas, 18 ans, est ainsi arrivé devant son centre d’examen, ses annales de philosophie à la main. « Je révise toujours jusqu’au dernier moment, assure-t-il. Mais ça va, je ne suis pas stressé ». Vers 7h30, des dizaines d’élèves discutaient et fumaient devant les portes du lycée parisien Henri IV, attendant fébrilement l’ouverture des portes.
Conscient de l’importance de l’examen, chacun a pourtant un regard très différent sur l’épreuve qui les attend. Elle n’est, par exemple, pas la priorité de Théo, 18 ans, qui a « juste relu quelques cours » et qui compte sur le talent qu’il espère avoir. Et pour cause, « en terminale S, la philosophie n'a qu'un coefficient 3 ». Une épreuve inaugurale qui pèse davantage pour Alice, 17 ans, en série littéraire, avec un coefficient 7. Pour autant, la jeune fille ne compte pas non plus sur la philosophie pour obtenir son précieux sésame, plutôt sur l'histoire-géographie et les langues.
Après les séries générales, les candidats au baccalauréat professionnel se sont eux aussi jeté dans le grand bain, à 9h30, avec l’épreuve de français. Suivront enfin les candidats au baccalauréat technologique. Ils débuteront avec la philosophie, à partir de 14h.
Cette année, 703 059 candidats, soit 6,91% de plus que l’année dernières, plancheront à l’écrit lors d’un marathon d’une semaine afin de décrocher leur diplôme, si possible avec mention.
Une fois n’est pas coutume, la lutte contre la fraude a été érigée en priorité, après les fuites qui ont ébranlé l'examen en 2011. Chaque épreuve se déroulera donc sous surveillance renforcée. Les tablettes et Smartphones devront, quant à eux, être éteints, dans les sacs.
Crédit photo : AFP
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