Des journées scolaires « plus courtes » dans le primaire, c’est que souhaite le ministre de l’Education nationale pour faire reculer l’échec scolaire. Invité dimanche du Grand Jury RTL/ Le Figaro / LCI, Vincent Peillon a ainsi affirmé qu’une telle mesure permettrait aux enfants de mieux apprendre. « Nous avons très peu de jours de classe, nous avons des journées surchargées. Pensez qu'un élève en cours préparatoire, il a six heures de cours, il n'y a pas un spécialiste qui dit qu'à plus de 4 heures 30, il peut encore apprendre », s’est-il justifié, ajoutant que « tous les pédagogues savent que c'est une des raisons majeures de l'échec scolaire ».
Mais le ministre différencie journée scolaire et journée éducative. « La journée de classe, il faut qu'elle soit plus courte scolairement, ça ne veut pas dire qu'elle soit plus courte éducativement, je ne vais pas renvoyer l'enfant chez lui à 15 heures. Donc il faut organiser ce qu'on va faire avec l'enfant ou l'élève entre 15 heures et 16 heures ou 17 heures », a-t-il détaillé.
S’agissant des rythmes scolaires, actuellement au programme de la concertation pour la refondation de l’école, Vincent Peillon a regretté que la semaine de quatre jours instaurée sous l’ère Sarkozy ait « dérobé » du temps d’apprentissage. Il a d’ailleurs indiqué que tout serait fait pour un retour à la semaine de cinq jours à la rentrée 2013, « en associant tout le monde, en trouvant les financements ». Toutefois, une telle réforme est d'autant plus compliquée qu'elle se heurte à des intérêts divergents selon les acteurs. « Sur les rythmes scolaires, ça bloque de tous les côtés », a ainsi confié Vincent Peillon, citant « l'industrie du tourisme, l'association des propriétaires de résidences secondaires, etc. ». Et de conclure : « Vous verrez, c'est magnifique ».
Crédit photo : AFP
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