On en parle tous les ans, le plus souvent au moment de la rentrée : le système de bourses à la française présente de nombreux couacs et ne bénéficie pas toujours à ceux qui en ont réellement besoin. Cependant, l’attribution et la distribution de ces bourses sur critères sociaux par les Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (CROUS) sont conditionnées par les devoirs de l’étudiant : assiduité en cours et notamment en travaux dirigés (TD) où la présence est vérifiée, et passage des examens. Or, 300 étudiants de la faculté Toulouse-Le Mirail n’auraient pas respecté ces obligations et risquent donc de devoir rembourser entre 400€ (boursier échelon 0) et 4 600€ (boursier échelon 6, le maximum).
La faculté de Toulouse-Le Mirail, qui compte 22 000 étudiants, n’est pas la seule à faire face à ces problèmes d’assiduité. Chaque université demande la même exemplarité à ses élèves boursiers, puisque 600 000 jeunes touchent ces aides annuelles, pour un montant d’environ 90 millions d’euros par an.
Le syndicat SUD-Etudiant, par la voix de Jessica Ibre, dénonce cette chasse aux sorcières, qui intervient « au plus mauvais moment de l’année, quand les étudiants ne s’y attendent pas. On veut bien admettre que quelques-uns de ces étudiants ne soient pas allés en cours pour des raisons qui ne sont pas valables, mais ce n’est pas une majorité. Beaucoup sont dans des situations d’extrême précarité, avec des bourses qui ne permettent pas de vivre, et sont donc obligés de rater certains cours pour travailler ».
Laure Gamaury
(Source : Le Parisien)
Crédit photo : Hemera
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