Sur un total de 83 universités françaises, 23 institutions accusent un déficit pour la deuxième année consécutive, c’est pourquoi la ministre de l'Enseignement supérieur Geneviève Fioraso considère qu’il est nécessaire de « corriger » les réformes réalisées au cours du précédent quinquennat, notamment la loi LRU sur l’autonomie des universités, en vigueur depuis cinq ans.
Elle a également annoncé le lancement d’Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui consisteront en une consultation entre juillet et septembre, des assises territoriales en octobre, ainsi que nationales en novembre, suivies d’un rapport en décembre.
Parmi les universités en situation délicate, on trouve celle de Strasbourg, citée en exemple par le gouvernement de Nicolas Sarkozy, mais aussi les grandes universités scientifiques parisiennes comme Pierre et Marie Curie, ou Diderot. Pour la ministre de l'Enseignement supérieur, les motifs sont évidents : « le transfert des compétences et de la masse salariale s'est fait dans des conditions insatisfaisantes », dénonce-t-elle avant d’ajouter que les nouvelles gouvernances ont été « confrontées à des appels d'offres frénétiques ». Madame Fioraso préconise des « rééquilibrages à l’intérieur d’un budget, même s’il est contraint », ainsi que des éventuelles mutualisations de masters, au nombre de 3.000 en ce moment. « Quand on voit les milliards d'euros dépensés pour le crédit impôt recherche, qui partent dans la nature, oui il y a des rééquilibrages à faire » a renchéri Emmanuel Zemmour, président du syndicat étudiant Unef.
Alexandra Gil
(Source : franceinfo.fr)
Crédit Photo : X.R.Pictures
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