Le 16 août, c’est déjà la rentrée des classes pour les écoliers de l’île de La Réunion. Mais cette année, sur les 24 communes du département d’outre-mer, 22 n’ont pas ouvert leurs écoles le jour prévu en raison d’un mouvement de contestation des maires. Ces derniers demandent au gouvernement de leur allouer davantage de contrats aidés pour accueillir convenablement les 121 000 élèves du 1er degré. Or le gouvernement vient d’accorder 933 contrats en plus des 300 du Conseil général. D’ailleurs, mardi 14 août, dans un communiqué conjoint, Vincent Peillon, ministre de l’Éducation et Victorin Lurel, ministre des Outre-mer, se sont félicités de l’effort « significatif » de la nouvelle équipe gouvernementale, en assurant que le gouvernement précédent avait déjà utilisé les 2/3 du quota annuel pour le seul 1er semestre.
Mais pour l’Association des maires de la Réunion (AMDR), il manque encore plus de 700 contrats aidés pour assurer la surveillance, la cantine et l’entretien au sein des écoles maternelles et primaires de l’île. Le président de l’AMDR, Roland Robert, étiqueté Parti communiste, est convaincu qu’un nouvel accord peut être trouvé après les déclarations de Victorin Lurel qui pourrait répondre « favorablement en cas de besoins supplémentaires » avérés et « dans la mesure des moyens disponibles en fin d’année ». Une réunion doit se tenir en fin de semaine à l’AMDR pour décider de la suite du mouvement.
Les 100 000 élèves, privés de rentrée scolaire, ne sont donc pas assurés de retrouver immédiatement le chemin de l’école. Seuls les trois maires socialistes de Saint-Joseph, Saint-Benoît et de la Plaine des Palmistes ont pour l’instant assuré l’ouverture de leurs classes « au plus tard lundi », tout en fustigeant la mauvaise gestion du gouvernement précédent.
Laure Gamaury
Source : nouvelobs.com
Crédit photo : iStockphoto
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