L’éducation est sans conteste le grand chantier de la rentrée et la réforme des rythmes scolaires est au cœur de la concertation nationale sur la refondation de l'école. Le mercredi 5 septembre, le ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon a lancé le débat sur les vacances scolaires de juillet et août. Interrogé sur BFM TV, le ministre s’est ainsi penché sur la question des sacrosaintes vacances d’été, rappelant sa proposition de raccourcir ces congés. Il a ainsi souligné qu’il n’était « pas défavorable à l'allongement d'une ou deux semaines de l'année scolaire », qui serait équilibrée par l’allègement des journées de classe des élèves. « Si vous voulez que l'été soit plus court sans pénaliser trop fortement l'activité de l'industrie touristique, il demande un zonage l'été qui n'existe pas. Cette discussion est en cours, a-t-il ajouté. Elle n'est pas du tout irrationnelle », assure M. Peillon.
Les réactions ne se sont pas fait attendre, provenant des représentants de l'industrie et des associations de parents d'élèves, la proposition soulevant le plus d’oppositions de la part de ces dernières étant le découpage en zones. « Le calendrier scolaire a toujours été le résultat d'un compromis entre des intérêts divergents », résume dans les pages du Monde.fr Georges Fotinos, ancien responsable du dossier « rythmes scolaires » rue de Grenelle et membre du groupe de travail sur la refondation de l'école. Il souligne en effet que la France est le « seul pays » où « la vie sociale, économique ou culturelle est autant marquée par le calendrier scolaire ». Les « prozonage » comme Roland Héguy, le président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie, estiment qu’un zonage des vacances « du 15 juin au 15 septembre permettrait une meilleure optimisation de la période estivale, et notamment une meilleure répartition de l'offre hôtelière ». Ceux qui sont contre le zonage arguent qu’une telle mesure rendrait difficiles les vacances en famille et entres amis, les dates communes se raréfiant encore plus.
Quant à la réduction de la durée des vacances estivales, si elle est plus consensuelle, certaines voix s’élèvent tout de même contre. Le chronopsychologue François Testu interviewé par Le Monde, estime que « huit semaines, ce n'est pas trop long pour l'enfant s'il est bien occupé », arguant que « l'enfant a besoin d'une coupure, de voir d'autres horizons, de se retrouver en famille sur un temps long ».
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