D’annonce choc en annonce choc, Vincent Peillon continue de dévoiler son plan de recrutement pour l’Education nationale. Après avoir mis en place 1 000 postes d’enseignants supplémentaires dans le primaire, il vient d’annoncer la création imminente de 90 postes pour parer au plus pressé : « Nous finissons à l'instant une discussion avec les représentants syndicaux pour rouvrir au-delà des 1 000 professeurs les listes complémentaires car il y aura des tensions de remplacements ».
Dans le même temps, il a affirmé que « près de 40 000 professeurs » rejoindraient l’Education nationale à la rentrée 2013, dont 22 000 seraient embauchés pour remplacer ceux partant à la retraite. Les modalités exactes de cette mesure devraient être précisées dans le projet de loi de finances 2013. Ces annonces s’insèrent parfaitement dans le plan de campagne de François Hollande, qui veut recruter 60 000 enseignants d’ici à 2017.
En revanche, même s’il se démarque totalement de la politique de son prédécesseur, Vincent Peillon explique son choix de ne pas « gracier » les professeurs qui avaient désobéi aux directives de Luc Chatel ou de Xavier Darcos : « J'ai beaucoup d'amitié pour eux, mais leur dire "la loi, quand on ne la respecte pas ce n'est pas grave", il y aurait une petite contradiction. Cette politique de la droite que j'ai profondément combattue, je suis content qu'on s'en soit débarrassé, mais elle avait été décidée par les Français dans un vote démocratique. »
Laure Gamaury
Crédit photo : AFP/ Archives
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