Les troubles dysphasiques, les « dys » regroupent des problèmes cognitifs aussi variés que la difficulté à lire (dyslexie), à écrire (dysorthographie) ou à calculer (dyscalculie). La sixième journée nationale qui s'est déroulée mercredi 10 octobre a mis l'accent sur la nécessité d'améliorer le diagnostic pour assurer une prise en charge adaptée. En effet, on estime que 6 à 8% des enfants en France souffrent de ces troubles de l’apprentissage, mais il est encore mal connu du grand public et notamment des enseignants. Et selon, Jean-Louis Garcia, président de la Fédération des Apajh (Associations pour adultes et jeunes handicapés), interrogé sur le nouvelobs.com, la France est très en retard dans ce domaine : « Certains pays comme ceux de l’Europe du Nord ou le Canada travaillent activement à former les enseignants à ces handicaps. Eux ont bien compris que le rôle d’un maître, c’est de scolariser tout le monde. Ceci dit, je reconnais aussi que les mentalités changent depuis quelques années. »
Mais au-delà du dépistage, l’objectif est aussi d’alerter sur les différents modes d’intervention thérapeutique, afin d’éviter que ce trouble puisse être source d’échec scolaire. Pour Jean-Louis Garcia, toutes les solutions peuvent être envisagées « à partir du moment où elles rendent service à un enfant. Evidemment, les lobbys pharmaceutiques veillent et leur objectif n’est pas toujours la santé publique. Mais si un traitement peut faciliter la vie d’un élève, pourquoi s’en priver ? ».
Pour en savoir plus sur ces troubles DYS : journee-des-dys.info
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