En plein débat sur l’homoparentalité alors que la loi ouvrant le mariage pour tous sera présentée en Conseil des ministres le 31 octobre, la majorité présidentielle est divisée sur l’autorisation de la procréation médicalement assistée pour les couples de lesbiennes. Marisol Touraine, la ministre de la Santé et des Affaires sociales, est « personnellement favorable » à la PMA : « À titre personnel, je pense que c'est le bon moment de l'examiner et je suis pour. Les inquiétudes qui s'expriment — comme sur l'adoption et la PMA – sont révélatrices des doutes qui existent actuellement sur la famille en général. La famille n'est plus aussi simple qu'avant. Donner le temps du débat peut permettre de réfléchir en termes d'éthique, de bioéthique. Mais la question ne doit à aucun moment être considérée comme taboue », a-t-elle confié dimanche à Metrofrance.com.
La majorité se dirige pourtant vers une loi a minima qui n’octroie que le droit au mariage pour tous et renvoie les questions de filiation et de parentalité à une nouvelle législation. Une décision qui fait des remous du côté des députés socialistes. Bruno Le Roux, président du groupe PS à l’Assemblée a d’ailleurs fait savoir vendredi qu’il déposerait un amendement à la loi sur le mariage pour tous afin d'y introduire la PMA. Une initiative également soutenue par Claude Bartolone. Le président de l’Hémicycle a déclaré qu’il y avait « une divergence sur la forme » entre le gouvernement et la majorité socialiste assurant que l’Assemblée nationale se pencherait sur la question : « le moment venu, en séance comme l'a annoncé le gouvernement, nous examinerons s'il faut que la PMA soit un des éléments du texte sur le mariage homosexuel ».
Crédit photo : AFP
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