Pour réussir sa scolarité et d’une manière générale, sa vie professionnelle, mieux vaut être né en janvier qu’en décembre. C’est la conclusion d’une étude réalisée par Julien Grenet, chercheur en économie au CNRS et à l’Ecole d’économie de Paris. Selon celle-ci, les natifs de la fin de l’année auraient des salaires inférieurs à ceux nés en janvier ; de l’ordre de 2,3 % pour les hommes et de 0,7 % pour les femmes. Une situation qui trouve, selon le chercheur, son origine dans le système éducatif français qui ne tient pas compte de l’écart de maturité de 11 mois entre ces deux catégories d’enfants. Ainsi, dès la classe de CP, les élèves nés en décembre, moins matures que les autres, « obtiennent en moyenne des scores inférieurs de 66 % à ceux de leurs camarades nés en janvier », a calculé Julien Grenet. En outre, en primaire, 34 % des élèves nés en décembre redoubleraient contre 17 % des natifs de janvier.
Le fait d’être né en décembre augmenterait par ailleurs « significativement » la probabilité d’être orienté en lycée professionnel plutôt qu’en lycée général, à la fin du collège. Ainsi, si à l’embauche le patron ignore si les candidats ont ou non redoublé pendant leur scolarité, il regarde en revanche le dernier diplôme obtenu… pour établir son bulletin de salaire.
Marie-Laure Makouke
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