Avec l’arrivée d’un enfant, le temps consacré à une activité qui était jusqu’alors pratiquée en un temps x est subitement multiplié par deux. Les parents sont ainsi dotés d'une double horloge biologique, l'une fixée sur les mouvements du soleil,l'autre sur celle de leur enfant Un exemple ? Le temps consacré à remonter une rue passe du simple au double lorsque l’activité est pratiquée avec un enfant (petitesse des pas, montée sur tous les reliefs possibles et imaginables, pas de bourrée autour de chaque poteau, etc, etc.). Cette équation vaut pour la plupart des tâches quotidiennes d’un parent :
- sortir la poubelle : sans enfants = 2 minutes, avec enfant = 4 minutes
- aller à l’école : aller avec enfant = 10 minutes, retour sans enfant = 5 minutes
- faire des courses : achats sans enfant = 15 minutes, achats avec enfants = 30 minutes
- partir en vacances en voiture : sans enfants = 3 heures, avec enfants = 6 heures, etc, etc, etc.
Cela dit, la conception de la durée des jeunes parents évolue également, et ce quel que soit le nombre de minutes réellement consacrées. Le temps d’un caprice ou d’une crise de nerf va ainsi paraître au parent douloureusement long alors qu’une sieste de deux heures va lui paraître injustement courte. Les 60 minutes qui séparent 19 de 20 heures (communément appelé le « tunnel » dans le milieu) lui semblent plus longues que l’ensemble des heures précédentes passées sur son lieu de travail. Et parfois, il se dit qu’il préférerait mourir plutôt que de devoir assister à 45 minutes de Guignol et le voleur de laine…
Et dire que les aînés ne cessent d’asséner : « Profitez. Le temps passe si vite »…
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