Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) a relancé il y a quelques jour la question de la congélation des ovules en vue d'une grossesse ultérieure. Si les hommes peuvent préserver leur sperme avant une chimiothérapie par exemple - dans le but d'avoir des enfants une fois guéris - mais aussi sans raison médicale particulière, ce qu'on appelle l'autoconservation de convenance, les femmes, elles, ne sont autorisées à conserver leurs ovocytes que pour des raisons médicales, avant un traitement pouvant entraîner la stérilité par exemple ou si elles acceptent de faire un don de gamètes. Un chantage que le CNGOF juge inacceptable d'un point de vue éthique. « Un homme peut [...] préserver du sperme avant une stérilisation masculine, ou tout simplement s'il a un empêchement professionnel le jour J d'une fécondation in vitro (FIV) pour son couple », explique la vice-présidente du Collège dans un communiqué. Une inégalité flagrante entre les hommes et les femmes à laquelle le Collège entend mettre un terme.
« L'autoconservation d'ovocytes constitue un progrès médical car elle est, avec le don d'ovocytes, la seule méthode de traitement de l'infertilité réellement efficace à 40 ans et plus », ajoute la vice-présidente du Collège. Le CNGOF propose donc l’autorisation de conservation d'ovocytes « de convenance » en vue d’une grossesse ultérieure et sans raisons médicales tout en rappelant qu'il serait « indispensable » d'informer les femmes sur les risques des grossesses tardives pour la mère et pour l'enfant, ainsi que sur les chances incertaines de réussite.
Élodie Sartoux
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