La stricte application des lois sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) et l’éducation sexuelle, telle est la demande formulée par plusieurs associations féministes au Premier ministre, ce lundi. Se basant sur un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), le Planning Familial, la Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception (Cadac) et l’Association nationale des centres d’IVG (Anvic), entre autres, ont en effet adressé une lettre recommandée à François Fillon afin que celui-ci fasse cesser, « dans les meilleurs délais, les illégalités » observées.
Et pour cause, selon l’étude de l’Igas, la loi du 4 juillet 2001 rendant obligatoire une information et une éducation sexuelle en primaire et au collège ne serait pas appliquée dans tous les établissements scolaires. Par ailleurs, l’accès à l’avortement serait inégal sur l’ensemble du territoire national, en raison du désengagement du secteur privé et de la fermeture de divers services réalisant cet acte médical. Une situation qui, chaque année, contraint 3 000 à 4 000 femmes à avorter à l’étranger.
François Fillon dispose d’un mois pour répondre aux associations ; passé ce délai, elles saisiront le Conseil d’Etat.
Marie-Laure Makouke
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