Bonne nouvelle. En ce début d'année, la France confirme l'un de ses atouts majeurs : sa fécondité. Les résultats du recensement 2012 de l'INSEE indiquent que les Françaises ont maintenu la barre à son niveau symbolique : 2,01 enfants par femmes en âge de procréer, le même chiffre qu'en 2011. Depuis 2008, la France savoure cette victoire chaque année, brandissant fièrement sa politique familiale encourageant la natalité, facteur de dynamisme économique et d'espoir pour l'avenir : le renouvellement des générations est presque assuré, et il y aura du monde pour payer les retraites... en tout cas plus qu'en Allemagne.
Si la crise ne met pas un frein aux désirs d'enfant des familles françaises, il n'en est pas de même ailleurs en Europe, où le contexte économique a directement impacté les naissances. En Espagne, le taux de natalité serait tombé à 1,46 enfant par femme en 2008, puis 1,36 en 2011, selon Le Parisien. En Allemagne, où le taux de fécondité plafonne à 1,39 enfants par femme, c'est en partie la politique familiale qui fait défaut, rendant difficile pour les femmes la conciliation du travail et de la maternité. A l'opposé, le champion d'Europe de la fécondité reste l'Irlande, avec 2,07 enfants par femme.
Si l'on compare le taux de fécondité des régions françaises, l'outre-mer est championne. La Guyane affiche 3,49 enfants par femme, la Réunion 2,38, et la Guadeloupe 2,16. En France métropolitaine, les Pays de la Loire remportent la palme avec 2,11 enfants par femmes, juste devant le Nord-Pas-de-Calais (2,08) et la Picardie (2,07).
Le recul de l'âge de la maternité s'est également confirmé en 2012 : l'âge moyen des femmes qui accouchent est de 30,1 ans - il a progressé de 0,7 an en dix ans. On observe aussi une forte augmentation de la fécondité des 35-40 ans : en 2002 on comptait 5,2 enfants pour 100 femmes de 35 à 39 ans, le chiffre est passé à 6,6 en 2012.
Autre signe inédit depuis 2000, le nombre de mariages qui repart à la hausse : 241 000 mariages célébrés contre 236 826 en 2011. Une tendance qui pourrait fortement s'imposer en 2013, si le projet de loi sur le mariage pour tous était voté.
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