Alors qu’en 2012, plus de 400 000 contractuels et vacataires ont été embauchés dans les collèges et les lycées pour faire face au manque d’effectifs (15% des postes vacants), plus de 22 000 professeurs doivent être recrutés en 2013. Actuellement, l’Éducation nationale doit faire appel à Pôle emploi et parfois même à des sites de petites annonces pour trouver des professeurs. La semaine dernière, celle-ci était repérée par le JDD : « Si vous êtes professeur de mathématiques, vous êtes attendu par cinq classes de 6e. Contactez rapidement le collège pour proposer votre candidature. » Un parent d’élève, désespéré par le manque de professeur de mathématique dans le collège de son fils avait posté ce message. Et finalement, c’est par Pôle emploi que le rectorat a trouvé un remplaçant, étudiant en licence de maths.
Alors, le concours de cette année, attirera-t-il suffisamment de candidats ? Selon les premiers résultats des épreuves d’admissibilité du CAPES, il apparaît déjà que certains postes ne seront pas pourvus à la rentrée notamment en lettres classiques et en éducation musicale. Mais le gouvernement mise sur plusieurs leviers pour attirer les étudiants. D’abord, la mise en place des écoles supérieures du professorat et de l'éducation qui assurera la formation des enseignants, les emplois d’avenir qui permettront à des étudiants de découvrir le milieu scolaire, tout en s’assurant un revenu avant de passer le concours, ainsi qu’une campagne de publicité sur les thèmes : « Qui veut apprendre à apprendre? » ; « Qui veut la réussite de tous? » ; « Qui veut étudier l'esprit libre ? ». Mais ce n’est pas tout, depuis le 15 janvier, et l’ouverture du concours anticipé « exceptionnel », 75 professeurs en exercice, bénévoles, sont chargés de répondre aux questions des futurs enseignants via une plate-forme Internet dédiée. De la carrière aux épreuves du concours en passant par la rémunération, les bénévoles devront aider les vocations en baisse de près de 70% ces dernières années.
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