La réforme des rythmes scolaires était l'un des grands thèmes du projet de loi « d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République » présenté il y a une semaine par le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon en Conseil des ministres. Dans ce cadre, et dès la rentrée scolaire 2013/2014, la semaine de classe des élèves, qui auront toujours 24 heures de cours, passera de 4 à 4,5 jours, le mercredi matin étant de nouveau travaillé. Et alors que cette mesure ne devait pas avoir de répercussion financière, la réalité s'avère toute autre. En cause : les transports scolaires, les repas de cantine et le personnel encadrant qu'elle nécessite de mobiliser.
Selon Le Parisien, le coût annuel pour les collectivités locales serait compris dans une fourchette de 400 millions à 600 millions d'euros. Dans les colonnes du quotidien, le maire de Grenoble Michel Destot évalue « le surcoût à 100 voire 150 euros par enfant », sachant que l'Etat envisage d'épauler les collectivités à hauteur du tiers, soit 50 euros par tête. Résultat, ce sont les contribuables qui devront mettre la main au portefeuille. « Dans ma commune, cela représente, net, un surcoût de 740 000 euros, soit entre 120 et 140 euros supplémentaire par famille », explique d'ailleurs Jean-Christophe Lagarde, maire de Drancy, ajoutant que « cette somme représente une hausse de 4,5 % du taux d'imposition locale ».
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