La procréation médicalement assistée (PMA) ou assistance médicale à la procréation (AMP) désigne le procédé permettant la fécondation via une intervention médicale. D'après des chiffres cités par l'AFP, 22 401 bébés issus de PMA sont nés en 2010 pour un total de 139 344 tentatives effectuées.
L'Agence de la biomédecine contrôle la pratique des différents types de PMA. Parmi les plus connus, on trouve la fécondation in vitro (FIV), qui consiste à prélever des spermatozoïdes (congelés s'il s'agit d'un don de sperme) et des ovocytes et à les placer dans une éprouvette afin de permettre une fécondation. Si un embryon se forme, celui-ci est placé dans l'utérus. L'insémination artificielle consiste quant à elle à injecter artificiellement des spermatozoïdes au niveau du col de l'utérus ou de l'utérus pendant l'ovulation de la femme.
La sécurité sociale prend en charge intégralement la procédure au titre de l'infertilité. Elle permet six tentatives d'insémination artificielle et quatre fécondations in vitro jusqu'à l'âge de 43 ans pour la femme.
La gestation pour autrui reste interdite, mais la France autorise les dons d'ovocytes et de sperme. Assimilé au don d'organe, le don de gamètes est un acte anonyme et gratuit et la filiation entre le donneur et l'enfant n'est pas reconnue légalement. D'après l'agence de biomédecine, la grande majorité des couples (95%) ayant recours à une PMA utilisent leurs propres gamètes pour avoir un enfant. Les 5% restant sont constitués de dons de sperme (1 129 naissances en 2010) et de dons d'ovocytes (188 naissances en 2010).
Salima Bahia
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